Je m’aperçois de plus en plus, que je ne suis vraiment bien qu’allongé dans une chaise longue, avec un livre, seul dans mon jardin, quand le temps s’y prête. – Qu’est que Saint François d’Assise a fait de plus ?
Je fais tout – lecture, ménage, vaisselle, cuisine, réceptions, formalités administratives… sans parler de mon travail proprement dit – avec acharnement, comme si ma vie en dépendait. – Mais ma vie en dépend, ma vie propre, ma vie mienne, la vie que je porte en moi, ou qui me porte plus ou moins.
Dommage que Nietzsche soit mort, lui au moins m’aurait compris. [1] [1] Nietzsche : « Dommage que Dieu n’existe pas, quelqu’un au moins me comprendrait. »
Oralement, je ne prononce que des imbécillités – avec deux L, et même dans les cas où j’ai préparé ce que je voulais dire. J’éprouve le besoin d’écrire afin d’améliorer mon expression – du moins ai-je la chance d’en avoir l’impression, ou l’illusion.
De face, j’ai l’air idiot. De profil, ça ne paraît pas mieux. De dos, ça doit être pire encore.
