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Le Moyen Véhicule : Auto d'édition Hypertexte à prétention littéraire

306. Hovid-300k

François Cosmos

C’est un insigne honneur pour notre modeste Gazetta di Modena que de pouvoir proposer, en avant-première mondiale, l’exceptionnel témoignage que vous pourrez lire ci-contre, de Madame le Docteur Irena Kovalevskaïa, de la faculté de Médecine de l’Université de Vitebsk. Cet honneur, cette chance, nous ne les devons qu’au hasard, à ceux de la vie qui ont conduit une sœur du Docteur Kovalevskaïa à choisir de s’installer un beau jour comme médecin de ville chez nous, d’y fonder ensuite une famille, et à sa sœur Mme Kovalevskaïa de venir il y a peu de temps se réfugier chez elle, où elle a malheureusement trouvé la mort peu de temps après. Nous devons à sa sœur, le Docteur Natalyana Biondi, le soin, qu’elle nous a confié, de publier son témoignage, ses dernières lignes, qu’elle a laissé inachevé, comme on peut le déduire à sa lecture, mais qui a un contenu tellement explosif qu’il se suffit dans l’état à lui-même pour provoquer, nous le supposons et l’espérons, un électrochoc planétaire. Le Docteur Biondi a traduit ce texte de l’ukrainien à l’italien avec la plus grande attention, se contentant de corriger quelques coquilles, mais avec la volonté de lui conserver sa valeur de témoignage brut, sans filtre. On lira dans notre cahier central, en page Débats, les avis, tous unanimes, des spécialistes que nous avons pu contacter et qui ont accepté de réagir au document du Docteur Kovalevskaïa.

Giacomo Bedeschi

*

Je m’appelle Irena Kovalevskaïa, et j’étais laborantine dans l’équipe de Sémiovirologie du Professeur Vitali Grishin à l’Université de Vitebsk, jusqu’à ce que j’en démissionne il y a quelques semaines. Je me consacre désormais à entretenir la mémoire du Prof. Grishin, à sa réhabilitation, et à éditer ses œuvres inédites, en particulier celles qui n’ont pas été reconnues à la hauteur de ce qu’elles valent, ses intuitions géniales. C’est sa mort solitaire, dans une maison de repos en forêt, éloigné de tout, délaissé de tous, incompris, y compris de ses anciens élèves, qui a provoqué ma démission. Il fallait que quelqu’un sauve le plus rapidement de la dispersion ses ultimes papiers, et depuis le décès de sa femme Gaya il y a dix ans, personne d’autre que moi ne pouvait le faire. J’ai écrit sous sa dictée ses derniers textes, alité qu’il devait rester, incapable d’écrire, de rester ne serait-ce qu’adossé à un oreiller, les dernières semaines de sa vie. La méconnaissance du travail du Prof. Grishin a atteint un tel degré d’aveuglement et d’ingratitude, que le nom de son laboratoire, de notre Laboratoire de Sémiovirologie, vous ne pourrez le trouver nulle part, à part sur le papier à entête qu’il utilisait pour sa correspondance, ses notes et ses manuscrits ; officiellement, nous appartenions à l’INstitut des MALadies INfectieuses (INMALIN) de l’Université de Vitebsk.  

Je commence aujourd’hui par le texte inachevé qui revêt le caractère le plus urgent pour nous tous, celui qu’il me dictait encore le matin juste avant son décès. On n’y trouvera pas les justifications et les preuves scientifiques contenues dans sa grande œuvre à paraître, son Handbook de Sémiovirologie, qu’il a pu heureusement achever, elle, mais dont la relecture du texte, les vérifications, les révisions, l’édition vont certainement me prendre encore plusieurs années. Or le temps presse, et ses ultimes notes sont suffisamment précises pour qu’on comprenne le raisonnement et la portée de ce qui suit, sans preuve supplémentaire. Rien d’autre sur ce sujet n’a encore été publié, dans aucune revue, ni internationale, ni même dans notre langue nationale, mon maître s’étant heurté partout à des refus, qui s’apparentent à de l’obstination, à de la volonté de nuire. Même son poste à l’Université est resté depuis plus de vingt ans sur la sellette, il n’a dû de le conserver, d’année en année, qu’au soutien qu’un de ses frères, qui occupe un poste important dans notre Ministère de la Recherche, lui a toujours assuré. Mais ne pensez pas pour autant que mon maître en ait été aigri, il se savait supérieur, en avance sur son temps, et la seule plainte que je l’ai jamais entendu énoncer a été, régulièrement, à chaque rebuffade : « Les imbéciles … » Il savait qu’il ne pouvait faire triompher ses idées qu’en passant par le grand public, comme Galilée et Darwin avant lui, disait-il, mais le public dans notre petit pays n’est pas bien grand. Je dois en son nom m’adresser maintenant à la communauté internationale des gens de culture, il en va de notre survie.

L’intuition de mon maître, celle qui restera, a été, reconnaissait-il lui-même, finalement assez banale. C’est un peu comme celle d’un béotien découvrant un domaine du savoir et qui ose, pour cette raison, poser une question banale, que les autres, les sachant-déjà, trouvent idiote, déplacée, saugrenue, que leurs idées préconçues les empêchent d’imaginer, de comprendre. Comme l’enfant qui voit bien que le roi est nu, comme Einstein attribuant ses propres intuitions d’adulte à son retard mental, enfant, et qui n’a découvert qu’à neuf ans la lecture et alors toute la réalité d’un seul coup, aveuglante. Dans son cas, l’intuition a été la suivante, et je vais la rapporter dans les termes mêmes dans lesquels il me l’a souvent décrite lui-même : « On n’a à la bouche que ces termes ressassés de code génétique, d’alphabet du monde vivant, d’ARN messager, etc. et il n’y a pas un imbécile qui ait pensé que ça pouvait vraiment dire quelque chose, que c’était un langage comme les autres ?! » C’est à déchiffrer ce langage, son signifié et pas seulement le signifiant non-signifiant auquel se sont intéressés exclusivement les autres, tous les autres, qu’il a consacré sa vie, lui qui est, on le saura bientôt, l’équivalent d’un Champollion de l’hérédité.

Il a d’abord acquis toutes les bases de la génétique dans le laboratoire de mon maître précédent, le Pr. Arkadzey Zablocki. C’est là que je l’ai connu, lui déjà dans sa maturité intellectuelle, moi jeune débutante, mais qu’il a toujours traitée comme une égale en savoir de paillasse, car c’est ainsi qu’il a commencé sa carrière, comme simple laborantin, et il m’a toujours assurée que tout ce qu’il savait lui venait de là, de la pratique. Il s’est peu à peu spécialisé dans le monde microscopique, où il pensait logiquement pouvoir identifier l’équivalent de premiers mots, d’embryons de phrases, de messages. C’est à la fin des années 90 qu’il a obtenu ses premiers succès, qu’il a d’abord tus, presque abasourdi lui-même par ce qu’il venait de mettre à jour, parfois incrédule, pensant être devenu fou, puis y revenant à chaque fois avec plus de confiance, face aux évidences. Il travaillait à l’époque sur les virus de Norwalk, qu’on trouve chaque année dans les selles des malades de gastro-entérites, et dont l’ARN s’était mis à muter brutalement, reproduisant notamment désormais une même séquence de 8 caractères élémentaires au lieu des 4 précédemment au même emplacement, mais ceux-ci étaient simplement décalés avec une autre courte séquence les séparant. Le premier pas, qu’il a pu accomplir grâce à plusieurs années de travail acharné, sans repos, sans vacances, sans voir sa famille, ou si peu, a été de traduire littéralement en langage humain ce tronçon de ce qu’on persiste encore à considérer aujourd’hui comme du patrimoine génétique soumis à la mécanique du vivant.

Ici je demanderai aux lecteurs de me croire sur parole, entrer dans plus de détails techniques dépasserait la longueur décente que je veux pour ce premier message au Monde, et sans doute aussi une partie de mes faibles connaissances, de ma compréhension du génie du Prof. Vitali Grishin, et pour faire avancer le raisonnement je transcrirai désormais directement les principales traductions qu’il a pu faire des milliards de messages, parfois tous identiques, qui circulent sans arrêt tout autour du Globe. On se reportera à sa grande œuvre à suivre pour avoir une chance de comprendre le fil de ses raisonnements, des déductions successives, des tâtonnements, des échecs fréquents, des retours en arrière qui auraient pu être décourageants pour tout autre que mon maître. Ces traductions sont, mot à mot, exactement les termes qu’il m’a dictés à la fin de son insuffisamment glorieuse vie. Le premier message qu’il a pu traduire, celui qui contenait la fameuse séquence de 4 + 11 + 8 équivalents de caractères, a été : cccp kaputt viser zhongguo. Je tiens à préciser, à ce stade, que je me garderai, fidèle à la mémoire et à l’esprit de mon maître à qui cela n’est jamais venu, du moins à haute voix ou par écrit, et je pense, consciemment, d’y voir aucune allusion politique. Il était loin de faire le facile raccourci langage = esprit qui parle, et s’il cherchait à découvrir un langage, ce n’était pas parce qu’il aurait forcément quelque chose à nous dire. On verra par contre que sur ce point, l’avenir lui aura peut-être donné tort.

J’avance car le temps presse, comme je l’ai déjà dit. J’en viens à la fois à ce qui motive cette urgence, et à ce qui démontre le caractère performatif, la validité scientifique, de ses intuitions, qu’il a travaillées et retravaillées pendant encore des années, accumulant du savoir, un vocabulaire, une compréhension accrue de la sémantique de ce langage universel, à côté duquel l’espéranto est un patois kalmouk. Il a été en effet le premier à déceler l’irruption de la Covid-19, bien avant les médecins chinois qui l’ont payé de leur vie. Ses banques de virus et autres microbes sont en effet immenses, même si elles tiennent dans des piluliers et l’équivalent de huit ou neuf frigos. Oh, cette maladie n’aura pas été la seule qu’il aurait été en mesure d’annoncer si on l’avait laissé parler, on peut même dire que toutes celles qui sont passées par notre laboratoire ont été aussitôt détectées par mon maître et ses serviteurs, au rang desquels j’ai l’honneur de me trouver par le plus grand des hasards de la vie. On repérait désormais, dans ces années 2010, le moindre message circulant dans ce petit monde dès qu’il atteignait une taille critique, repérable, une régularité, une reproductibilité. Et en l’occurrence, c’est dès l’automne-hiver 2007-08 que s’est mis à circuler le message suivant : barrière chtulu sautée. Jusque-là je n’ai traduit aucun terme de cette novlangue, comptant sur les lecteurs ou l’éditeur pour leur compréhension, mais là je me dois de ne pas les laisser chercher pour rien car nous n’avons pas pu encore traduire chtulu ; tout au plus peut-on comprendre que c’est ainsi que les tout-petits désignent un animal, ou un protiste peut-être.

Je saute ensuite plusieurs étapes au cours desquelles on a retrouvé régulièrement ce type de message avec barrière sautée, jusqu’au début de l’automne 2019 où est apparu le terme zbiniol. Je peux le dire par avance, ce terme a rapidement, à une vitesse qui m’étonne encore, disparu, aussi vite qu’il était apparu, pour être remplacé par hovid-300k (qui se prononcerait, si ce langage avait vocation à être énoncé, hovid moins 300 k). Ce synonyme a fait son apparition après que l’OMS avait nommé la pandémie en cours Covid-19, on ne peut par conséquent qu’y voir une forme de réplique, et donc il doit bien y avoir une forme d’intelligence là derrière, c’est ce que je n’ai cessé de demander à mon maître sur son lit de mort, mais il n’a jamais voulu répondre, ou pas pu, il faut dire qu’il était très diminué par la maladie et les divers traitements qu’il subissait dans les derniers temps. Le terme venait souvent dans le même message avec l’expression compris. Réplique ou pas, hovid c’est nous, l’espèce humaine, de toute évidence, vue comme une maladie, hominum viral disease, mais c’est moins 300 k qui ferait presque le plus peur : - 300 000 ans, c’est la date d’apparition de l’Homme moderne, Homo sapiens, mais seulement celle sur laquelle on s’est mis d’accord depuis peu, depuis les découvertes du Djebel Irhoud au Maroc en 2017, et jusqu’à la future découverte potentielle d’autres fossiles humains ailleurs sur le Globe. Est-ce que ça voudrait dire que les tout-petits répliquent nos propres messages, ou alors, qu’apparus avant nous ils en savent déjà plus long sur nous que nous (et donc que la date de 300 ka est désormais juste) ? Cela donne le vertige, n’est-ce pas ?

Dès lors, et quoi qu’il en soit, comme tous les laboratoires du Monde nous nous étions alors mis à accélérer le rythme de nos recherches. Avec l’appui de son frère, en dépensant toute sa fortune gagnée au moment du démantèlement des combinats, mon maître a pu recruter des dizaines de nouveaux collaborateurs pour lancer toutes nos forces dans la bataille. Grâce à cet appui, je dois également dire qu’une antenne de notre laboratoire avait été créée il y avait une demi-douzaine d’années à La Havane, qui travaillait principalement sur les messages des virus émergents, mais qui a pu du coup nous apporter un appui majeur dans la traduction de ceux des virus désormais bien connus. Est-ce pour cette raison, ou parce que nos « interlocuteurs » accéléraient aussi, le nombre de messages apparaissant s’est mis soudainement à être multiplié de façon inquiétante. J’en cite quelques-uns qui ont ponctué nos journées sans sommeil : gagné amériqueatteint extrême sudgaffe pas tuer tous zbinioléviter aphp (aphp, encore un de ces termes qu’on n’a pas pu encore traduire). D’autres étaient beaucoup moins compréhensibles encore : répliquer sipaton bashoppasser par fleshitmotarpermat dans triju crétinsyutqdf brgl hu. Sans la moindre certitude, nous pensons qu’il peut s’agir de composants ou de réactions intracellulaires que nous autres humains n’avons pas encore mis à jour. Mais c’était comme si l’épidémie d’hovid-300k se développait au même rythme effréné que la Covid-19.

On remarquera en passant, et je ne m’étendrai pas là-dessus car je n’ai pas les compétences linguistiques suffisantes, et mon maître s’est cassé le nez avec encore plus de force qu’avec ses pairs, contre le mur des spécialistes de cette discipline, même ceux qui ne forment pourtant qu’un département de trois personnes et demi dans notre Université de Vitebsk, et dont la reconnaissance aurait pourtant été centuplée s’ils avaient bien voulu collaborer avec nous, alors qu’ils vont finir ignorés comme des chiens, avec personne à leur enterrement, comme Mozart, pardon si je m’emporte, on remarquera donc que le langage des tout-petits ne comporte généralement pas de sujet, peut-être parce qu’ils sont tous pareils ou presque, leurs phrases c’est verbe-complément la plupart du temps, c’est tout, ils ne semblent pas capables de tisser de longues phrases magnifiques comme celles qu’on trouve chez cet écrivain français du début du XXe siècle que j’adore, Marcel Proust. Toutefois, méfions-nous, ce langage est peut-être d’une complexité qui nous échappe encore.

Une nouvelle accélération s’est encore produite, encore plus forte, exactement au moment où ont été annoncés les premiers vaccins, les premiers résultats, les premières vaccinations, avec de nouveaux sursauts à chaque nouvelle annonce d’un laboratoire pharmaceutique. S’il n’y a pas d’intelligence là-derrière, je veux bien être romancière, et on reste médusé : les tout-petits sont-ils capables de voir grâce à nos yeux, d’entendre par nos oreilles, comme s’ils étaient perchés sur nos épaules de géants quand nous regardons ou écoutons les médias, ou alors ont-ils développé une méthode leur permettant de traduire nos réactions corporelles, nos productions d’hormones, nos sécrétions diverses, l’activation de nos synapses, en contenu compréhensible ? Qui plus est, c’était comme si on avait affaire à une sorte de panique chez eux, et leur langage majoritairement à trois mots par phrase est soudain passé au nombre supérieur : urgence multiplier nouveaux accrochagestester voie yutqdf labialeserpoïj zabinat ghebidu bon faiblesse cerveau reptile zbiniol. Et puis soudain, plus rien de nouveau pendant plusieurs semaines, de longues semaines pour nous – car par ailleurs la pandémie de Covid-19 ne décroissait pas pour autant, les nouvelles venant de droite et de gauche, les nouvelles hypothèses, n’étaient pas pour nous rassurer.

Et puis soudain encore, je me rappelle parfaitement ce jour, cette minute, où le Prof. Grishin a fait le tour de tous nos bureaux et des laboratoires en courant pour nous convoquer tous d’urgence dans l’amphithéâtre Leibniz, qui nous servait de salle de réunion depuis que nous étions les seuls à venir travailler à l’Institut, avec à la main une feuille tirée à la photocopieuse sur laquelle était imprimé en gras et en police taille 72 le message suivant, qu’il venait de traduire, nous a-t-il appris : gaffe zbiniol imbécile grishin (grishin, vous avez bien lu grishin). Ce qu’il nous y a dit, je le réserve pour mes mémoires, que je ferai paraître après avoir publié le Handbook de mon maître, mais sachez d’ores et déjà qu’à partir de là, nous avons vécu, nous ses collaborateurs, partagés entre un sentiment de triomphe et la terreur la plus absolue. L’acmé de celle-ci a été atteint quand enfin, après de longues semaines de calme complet, nous sont de nouveau parvenus de nouveaux nouveaux messages, par vagues successives, parmi lesquels : merci salut variant pendajb brésil brésil espoir samba, et surtout barrière përtshkoïj sautée.

[Note de la rédaction : Le texte du Docteur Irena Kovalevskaïa s’arrête brutalement là.]

*

Poussière Tu as été, et Tu retourneras à la poussière, disait-On, Je crois, dans des temps reculés, c’est ce qui vient à l’Esprit en lisant, comme tout Lecteur vient de le faire, le texte originellement sur papier que Je poste dans le Kloud aujourd’hui, car ç’eût été son destin si le hasard ne l’avait pas fait croiser Mon chemin. Je précise d’emblée que Je ne fais pas partie de ces Gens qui sont à la recherche de ce genre d’antiquités, que ce soit pour les monnayer, ou à des fins de recherche historique, J’ai même plutôt tendance à M’en méfier, à les fuir, car Je sais que leur utilisation la plus répandue consiste à S’en servir pour Se nettoyer après avoir fait Ses besoins, quand On en est réduit à cette extrémité, par manque d’eau à proximité. Mais là Je ne sais pas, dans les ruines de cette ancienne hôtellerie de plateforme aérienne, dans le tiroir de ce qui devait être une table de nuit, même, ou parce que, roulé en boule, il a attiré Ma curiosité. Et c’en est une, car il Me semble porter témoignage, non seulement d’une époque où l’Espèce Humaine croyait encore à ce que Nos Ancêtres appelaient des « maladies », qui pouvaient être dues à diverses causes, parmi lesquelles des « virus » (ces nanogranules matériels qui ont longtemps fasciné comme des idoles, de véritables démons), mais également d’une des premières intuitions, de la part de ce Professeur Grishin, même s’Il avait un cerveau manifestement malade, de ce qui allait Nous conduire à les comprendre enfin comme des messages personnels, idiosyncrasiques, adressés de l’Ailleurs, par Nos Aïeux, Nos Défunts, par l’Ailleurs Lui-Même, des appels à Les rejoindre au plus vite, Chacun par Sa propre voie. La feuille sur laquelle le texte avait été imprimé est une page d’ouverture portant la date des dimanche 21 – lundi 22 novembre 2021 (au verso, on trouve des annonces pour des produits ou des services n’ayant manifestement plus cours, dont certains, même, restent pour Moi, énigmatiques, avis aux Historiens que cela pourrait intéresser). Bon vent petit message, puisses-tu trouver ton Interprète, ton Exégète…

 

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