Mon incompatibilité d'humeur avec âme qui vive, cette incommunicabilité foncière – et j'ose le croire, partagée – s'étendent jusqu'aux autres moi que je fus à différentes périodes de ma vie d'enfant, d'adolescent et d'adulte plus jeune, avec qui je ne partage presque plus rien de fondamental, de vital, que je rejette même, que je méprise et dont j'ai globalement honte.
Si je n'aurai pas beaucoup été aimé, c'est parce que je ne suis pas, naturellement, aimable, et que je ne fais aucun effort pour forcer ma nature, parce qu'au fond – même s'il m'arrive parfois de souffrir que telle ou telle n'ait pas été plus entreprenante – je m'en fous.
Pour avoir beaucoup d'amis, il faut un caractère partagé, répandu, commun, banal, tandis que plus on est original, plus il est difficile et rare de trouver âme avec qui s'accorder.
Vous êtes tellement intéressante que vous êtes probablement la seule femme laide dont je pourrais tomber amoureux.
Quiconque a voté Mélenchon au 1er tour de la dernière présidentielle non par dévotion, comme disait l'autre, mais parce qu'il avait été convaincu que la France insoumise semblait apporter quelque chose de neuf sur le fond et de nouveau dans la forme, et avait plus de chances de l'emporter que le malheureux Hamon, malgré que celui-ci apportait encore plus de nouveauté et d'avenir, se retient de s'écrier « Jean-Luc, réveille-toi, tu es devenu fou ! ». Se retient, car lui revient ensuite à l'esprit tous les signes avant-coureurs de la dérive actuelle : la contestation durant plusieurs jours des résultats...
